Chroniques d'un verre de Bourbon

J'écris beaucoup. Et j'aime bien le partager.

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Chroniques d'un verre de bourbon

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Je vous met quand même la première ici, histoire de vous donner envie

Swan a écrit:

Le Voyage se fait par un long et minutieux dérèglement de tous les sens
A. Raimbaud

Chroniques d'un verre de Bourbon (1)

Il est difficile de croire que je puisse aimer l'alcool au vu de tout le malheur qu'il a apporté autour de moi. Mais finalement, c'est dans les bars que je me sens le mieux, mon verre de Jack à la main, et un petit air bien rock dans le fond. J'aime bien observer tout le monde autour de moi, noter chaque petit détail, psychique ou physique.

Tiens, je ne me suis guère présenté! Je suis Swan, votre serviteur. Vous êtes ici dans mon univers, et je vous le ferai découvrir peu à peu. Alléchant, non?

J'ai élu domicile dans un bar anonyme, situé dans un ville que je ne citerai pas. Appelons-le "L'Alabama", en l'honneur des Doors. Il y a pas mal de filles faciles qui trainent, et le whisky et les autres alcools y coulent à flots dans des verres d'une propreté très relative.

Vous l'aurez sans aucun doute compris, l'Alabama est l'un de ces bars de bas-quartiers où il règne une ambiance à faire mourir d'ennui une marmotte en hibernation... Pourtant, dieu sait que les marmottes ne s'ennuient pas facilement! Surtout quand elles hibernent. Mais je m'égare...

C'est est un vieux bar rock que presque plus personne ne fréquente, en dehors des habitués et de quelques jeunes qui passent plus pour la musique que pour la boisson et le service... Bien que le sourire du patron, un vieux gorille ex-videur de boite, soit absolument charmant avec ses dents qui, quand elles ne manquent pas à l'appel, sont d'un quasi jaune impeccable.
Voir ce légendaire sourire était rarement bon signe pour les non-habitués. Et la dernière fois que ce cher Plague a esquissé sa drôle de mimique, ce fut le jour où Tony, un alcoolique du coin, vint pochtronner dans son bar. Sans aucun doute, il allait passer un très mauvais moment. Mais n'ayant guère envie de vous faire subir d'atroces et écœurantes descriptions d'alcoolique nettoyant avec la langue le lieu qu'il venait de souiller, je ne m'étalerai pas sur ce doux moment. Seulement, sachez que ce sourire est rarement... très rarement... voire épisodiquement un signe de la providence.

Mon verre de bourbon tourne entre mes mains, divin nectar qui enivre mon esprit. Je m'allume une cigarette et je pose mon stylo.
Ma première chronique doit vous sembler un peu courte, non? Je m'en doute... Mais sachez que j'aime le suspense. Et une histoire sans suspense n'est pas vraiment intéressante, ne croyez-vous pas? Non? Ben tant pis pour vous.

Votre dévoué,
Swan